A Propos

Thibaut Thorez

Cuite sur les métaux, crue sur les murs et les façades, bavarde et réglementaire sur les voies de circulation, protectrice sur la coque des bateaux, décorative à l’intérieur des lieux de vie, communicante dans les entreprises, couvrant les graffs et les expressions individuelles, la peinture est omniprésente dans notre quotidien. Cette matière qui n’existait qu’à l’état embryonnaire au XVIIIe siècle a été produite industriellement à partir de 1809 en France et a conquis l’espace scénique de nos vies. Elle recouvre et protège, elle censure et cache, elle définit et sépare.

Peut-être devrais-je parler des peintures… En effet elles sont multiples et ont des compositions chimiques différentes selon les fonctions qui leur sont attribuées. Elles jouent plus ou moins bien leur rôle mais répondent toute à la même définition : Revêtement d’une surface par une matière colorante (dictionnaire Larousse 1966).
Mon travail tente par des expériences, des mises en scène et des mises en situation de mettre en évidence ce bain de peinture plate et de s’en libérer.
Le corps de peinture est cette peinture industrielle retirée de son support et jouant de manière indépendante. C’est une peinture que l’on n’oblige plus à recouvrir, à délimiter, à définir. Elle trouve un espace et construit de nouvelles relations.
Je travaille à être un passeur de l’expression de la peinture, un récitant de la langue peinte, un peintre rêveur.

Corps de Peinture Corps de Peinture Recto Urbain